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Un autre monde est possible...
7 avril 2008

Du sang sur la banquise

Au Canada, la chasse aux phoques est le plus important et le plus cruel massacre de mammifères marins au monde. Près d’un million de phoques ont été tués ces 3 dernières années, dont 224 000 l’an passé (98.5% avaient moins de 3seal1en2es mois). Les phoques sont principalement tués pour leur peau, qui sera utilisée par l’industrie de la mode.

Les phoques sont tués à coups de gourdin ainsi qu’au fusil. Quelle que soit la méthode utilisée, rien n’assure qu’ils soient tués sur le coup. Beaucoup d’entre eux se font retirer leur peau alors qu’ils sont encore vivants. En 2001, des vétérinaires ont observé la chasse et ont examiné les cadavres dépecés. La conclusion de leur rapport est accablante : 42% des phoques se font dépouiller de leur peau alors qu’ils sont probablement conscients.

Le gouvernement canadien prétendait que la chasse aux phoques se justifiait par la raréfaction des poissons dans l’Atlantique et notamment des morues, dont les phoques se nourrissent. Cet argument est classé sur le site officiel du gouvernement canadien comme un "mythe". La raison de l’effondrement de la population de poissons n’a jamais fait de doutes : des années de pêche intensive. Aucune justification ou fondement scientifique ne permet d’établir un lien entre le nombre de phoques et la raréfaction des poissons. De nombreux scientifiques pensent même que la diminution de la population de phoques pourrait aller à l’inverse du but recherché, car les phoques consomment des calmars, qui font partie des prédateurs des morues.

Le gouvernement canadien utilise aujourd’hui un nouvel argument basé sur la pauvreté et le fort taux de chômage de la région. La chasse ne fera pas sortir les pêcheurs de la pauvreté car le commerce de la fourrure est un marché très instable et ne peut fournir des revenus réguliers. Cette activité saisonnière ne représente que 5% des salaires des pêcheurs, et une très faible partie de l’économie de la côte Est du Canada.

Le gouvernement canadien a bien du mal à justifier ses quotas (275 000 phoques en 2008), sachant qu’un grand nombre de bébés phoques mourront cette année à cause du mauvais état de la glace. Selon des scientifiques, la survie du phoque du Groenland est aujourd’hui compromise au Canada.

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