Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un autre monde est possible...
9 août 2007

Protocole de Kyoto

Entrée en vigueur le 16 février 2005, le Protocole de Kyoto représente un Traité international potentiellement contraignant dans lequel les pays industrialisés et en transition s'engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, globalement de 5,2 % durant la période 2008-2012, par rapport à leurs niveaux en 1990.

Le Protocole de Kyoto fixe un objectif de réduction pour chaque pays. Ces objectifs individuels sont le résultat non pas nécessairement d'une formule précise ou objective, mais plutôt le fruit de négociations politiques et de compromis. L'Union Européenne s'est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 8 % (par rapport à 1990). Son engagement a été réparti entre les différents Etats Membres de façon non linéaire et ne correspond pas toujours aux engagements "Kyoto" individuels de ceux-ci.

Les efforts ne concernent pas actuellement les économies émergentes (Chine, Inde, Brésil, etc.) où les émissions de GES s'accroissent très rapidement. Des négociations ont lieu à l'échelle internationale pour que les Etats-Unis ou encore la Chine s'engagent eux aussi à réduire ou stabiliser leurs émissions.

Pour atteindre son objectif, le protocole oblige les pays signataires à prendre des mesures au niveau national, comme la valorisation des énergies renouvelables et propres. Mais il propose aussi des mesures supplémentaires. Le premier, et le plus contesté pour son efficacité, est le "permis d'émission". Il permet à des pays industrialisés de vendre ou acheter le droit d'émettre des gaz. Ainsi, le dioxyde de carbone est coté à la Bourse de Paris et à celle de Londres depuis mars 2005. Les pays qui émettent moins que la quantité de CO2 de 1990 peuvent revendre leur droit d'émission à ceux qui n'ont pas pu (ou voulu) tenir leurs engagements.

Le protocole de Kyoto a clairement le mérite d'exister. Il est cependant insuffisant pour juguler le réchauffement climatique. Il impose au pays industrialisé pour la période 2008-2012 une réduction moyenne de 5%, alors qu'en fait c'est de plus de 50% que les émissions devraient être réduites d'ici à 2050.

Publicité
Commentaires
Un autre monde est possible...
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité