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Un autre monde est possible...
17 septembre 2007

Bilan de la guerre en Irak

À la suite de l’envoi de 30 000 soldats américains supplémentaires en Irak en janvier dernier, le Général David Petraeus, commandant des forces alliées en Irak, s’est chargé de rédiger un rapport sur la situation pour évaluer l’utilité de ce renforcement militaire : "les objectifs militaires fixés par cette nouvelle stratégie ont été atteints". Le Général David Petraeus a promis de réduire progressivement la présence militaire dans le secteur. Une brigade de 4 000 soldats devrait ainsi être rapatriée aux États-Unis d’ici décembre. Et à la mi-juillet 2008, les soldats américains ne seront plus que 130 000 en Irak. Le Général David Petraeus ainsi que l’ambassadeur américain en Irak, Ryan Crocker, a prévenu qu’un retrait intégral et précipité des troupes ne ferait qu’amplifier le pouvoir iranien dans cette région. Ce rapport est loin de faire l’unanimité mais il satisfait Bagdad.

L’Irak n’est plus seulement un désastre pour la politique étrangère des Etats-Unis, c’est aujourd’hui devenu une très grande catastrophe humanitaire : quatre millions de personnes déplacées ou sans logements, des centaines de milliers de morts…

Ce conflit a eu de multiples conséquences pour l’Irak dont l’installation d'un gouvernement provisoire irakien choisi par la coalition, l’introduction d'une nouvelle monnaie irakienne, le vote d'une constitution, l’accès des femmes à des postes dans le gouvernement, le retour au pays de réfugiés politiques, la fermeture des frontières voisines, la résurgence des anciens conflits religieux entre chiites et sunnites pour la prise du pouvoir, l’exécution de nouvelles lois islamiques dont le port du voile.

Ce conflit a entraîné la fin de l'embargo mis en place à la fin de la première guerre du Golfe, la hausse du produit national brut (le nombre d'entreprises privées est passé de 8 000 en 2003 à 35 000 en 2006), l’investissements dans le pétrole par des sociétés étrangères empêchant l'Irak de bénéficier de ces ressources, la disparition du tourisme, la pollution des terres agricoles et des nappes phréatiques par le sabotage des puits de pétrole et l'ouverture volontaire des oléoducs ; la destruction des routes, des centrales électriques et des centres de communications ; le pillage des bibliothèques, des musées, des hôpitaux…

irak

Mais il y a aussi en Irak un accroissement spectaculaire du nombre de familles atteignant le seuil minimal de pauvreté, des risques importants de choléra et de maladies respiratoires dus au faible accès à l'eau potable et aux produits alimentaires, la surcharge des hôpitaux, le manque de médecins, la pénurie des produits de première nécessité…

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